Pirates, flibustiers ou corsaires, autant de qualificatifs qui font rêver. Ecumants les mers et les océans, farouches guerriers détenteurs du code d’honneur des pirates, ils étaient d’intrépides aventuriers dont les noms franchirent le temps pour devenir des légendes. Une époque aujourd’hui révolue sur le continent de la dernière lune depuis l’apparition de la Bête.
Puis vint le règne définitif des Naufrageurs du Ségure, plus connus sous le terrible surnom de la Marée Verte. Ce clan de Gobelins embarqués sur leur puissant navire emprunté à la flotte marchande de Kerris et rebaptisé la dent jaune, fait planer sur les eaux paisibles et peu profondes du Ségure un insoupçonnable danger. Sous la cadence du Maître Gong, les fougueux rameurs Gobelins entament une danse macabre à la poursuite de frêles esquifs marchands, et c’est accompagné des sarcasmes des timoniers que la figure de proue ricanante a vu sombrer nombres de ces navires esseulés.
A bord, sur la centaine de Gobelins présents, une bonne moitié se prétend capitaine exclusif du navire, ce qui a pour conséquence de faire régner sur le pont une pagaille sans pareille. Vigies, navigateurs et artistes cartographes cohabitent péniblement avec les dangereux ingé-Gnards détenteurs de la technologie Fioul, ils sont les surprenants canonniers et Harponneurs du bateau tout aussi redoutable pour l’équipage que pour l’ennemi. Trainant dans son sillage un incessant ramdam, La Dent Jaune ne dort jamais et reste un lieu de découverte perpétuel pour la plupart des marins qui peuvent se perdre bien plus vite dans les dédales de leur demeure flottante que dans l’épaisse forêt de Boissambre.
Le fier galion abrite dans les sombres entrailles de sa coque d’inestimables trésors. Des magnifiques enluminures Elfiques aux primitives sculptures Trolls, les Gobelins ont une fâcheuse tendance à amonceler sans discernement les détritus et les diamants. Bien plus hauts dans les cordages, sous les ordres contradictoires des multiples capitaines, les matelots Gobelins, dans un rocambolesque ballet, déploient des voiles en touts sens ce qui entraine le vaisseau dans d’imparables trajectoires. Même le plus avisé des stratèges maritimes ne saurait répondre à une tactique aussi déroutante. Telle est la force de ces chevaucheurs des alizés.
Le rhum noir, méticuleusement préparé par les rebouteux, galvanise l’équipage dans l’ivresse du combat, mêlant le courage à l’inconscience. L’accostage, brutal et destructeur est mené par les dompteurs de Trolls, suivis de près par une cohue d’intendants et autre cantiniers, tous désireux d’avoir leur part du butin, engendre autant de panique que de surprise.
Les détrousseurs des mers, parfois lassés d’attendre leur tour pour être capitaine, s’aventurent en petits groupes sur les terres pour y chercher querelle et fortune mais n’y trouve bien souvent que mortelle rancune (ou quenelle de coutume, selon l’expression locale bien connue).
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